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Flèche

Rencontre avec une professeur d'allemand
au Lycée français de Berlin

J'aime bien voir les progrès que font les élèves


Le lycée français de Berlin existe pour les élèves francophones qui préfèrent faire leurs études en français plutôt qu'en Allemand. Il a été fondé en 1689, c'est donc un lycée qui est très ancien ! Les jeunes journalistes du Grand méchant loup ont rencontré Frau Reimers, la professeur d'Allemand du lycée.

Devenir prof dans un lycée

Quand vous vous levez le matin, vous avez envie d'aller à l'école ?

A vrai dire, j'ai toujours envie d'aller à l'école. S'il faut se lever tous les matins de bonne heure, que c'est l'hiver et qu'il fait encore nuit, alors c'est peut-être plus difficile. Mais L'entrée du Lycée Français.je viens quand même !

Et si vous n'avez vraiment pas envie ?

Dans ce cas, c'est parce qu'il faut que je parte de bonne heure, mais pas parce que je n'en ai pas envie. En général, j'aime bien venir ici.

Depuis que vous êtes petite, vous allez à l'école. Ça ne vous fait pas bizarre ?

J'ai toujours bien aimé aller à l'école. Pas forcément à cause des profs, mais j'étais toujours contente d'entrer en classe et de voir mes amis et les autres enfants.

C'est parce que vous aviez des super profs que ça vous a donné envie de devenir prof ?

Pas forcément. Mais c'est vrai, il y a eu deux ou trois profs que j'aimais beaucoup.

Qu'est-ce que vous vouliez devenir quand vous étiez petite ?

Quand j'étais en 6ème ? Je n'avais pas encore de désirs concrets. Mais j'ai toujours bien aimé faire faire des dictées à ma soeur. J'aimais bien la faire travailler un peu.

Pourquoi vouliez-vous travailler au Lycée Français ?

J'ai toujours bien aimé faire faire des dictées à ma sour.

Ça s'est fait tout seul. Il y avait un poste de libre ici, je suis venue voir l'école. J'ai trouvé que ça avait un petit côté international, qu'il y avait beaucoup d'enfants venant de différents pays.

Le travail de professeur de lycée

Qu'est-ce qui est le plus difficile dans votre travail ?

Le plus difficile dans mon travail, c'est qu'on a besoin d'un bon climat pour que les élèves travaillent bien. Il faut gérer des situations dans lesquelles les élèves doivent faire quelque chose qu'ils n'ont pas forcément envie de faire. Et arriver à concilier le tout, c'est ce que je trouve parfois difficile. Mais au bout du compte, on y arrive assez bien, vous et moi.

Qu'est-ce que vous aimez dans votre travail ?

Beaucoup de choses. Bon, d'abord j'ai choisi ce métier parce que j'aimais bien la littérature et les langues. Je trouve que c'est un bon moyen de comprendre ce qui se passe autour de nous. C'est bien aussi que les élèves remarquent d'eux-mêmes en quoi une lecture peut être  intéressante. Il y a aussi une chose que j'aime beaucoup faire avec eux, c'est leur faire constater qu'en fait les mots contiennent toute notre Histoire. Voir aussi les progrès que font les élèves et voir que certains découvrent vraiment la lecture, le goût de lire, et ça, ça me plaît bien. Il faut un bon climat pour que les élèves travaillent bien.

Qu'est-ce que vous n'aimez pas dans votre travail ?

Oh, ce que je n'aime pas dans mon travail ? Par exemple, devoir toujours courir, et d'avoir des journées remplies à craquer. Je n'aime pas non plus avoir à vous dire de vous dépêcher tout le temps. Oui, j'aimerais bien avoir un peu plus de temps.

On est un peu comme des employés pour vous. Est-ce que vous êtes contente de nous ?

De vous en particulier, de votre classe ? Oui. J'aime bien vous faire cours, je trouve qu'on a bien avancé, que le travail avec vous est intéressant. Il va falloir continuer de progresser à certains endroits, d'être encore un peu plus disciplinés, il y a encore du travail à faire. Mais sinon, vous faites ça plutôt bien.Bügeleisen einsteicken

Quelle est la chose la plus drôle qui vous soit arrivée au travail ?

Oh là là. Vous voulez dire drôle dans le sens de rigolo ?

Oui.

Ça arrive souvent qu'il y ait des situations drôles. Vous vous souvenez, il n'y a pas longtemps, quand on parlait de brancher le fer à repasser en allemand, « das Bügeleisen einstecken» et certains ont compris qu'il s'agissait de mettre le fer dans la poche « dass jemand es in die Tasche stecken wollte ». C'est drôle quand le langage nous joue des tours parce que justement il veut dire autre chose que ce qu'on pensait sur le moment. Sinon, quelque chose de vraiment drôle, non, il n'y a rien qui me vienne à l'esprit.

Vous avez dit que vous aimiez bien avoir affaire avec la littérature, avec les langues. C'est ce que vous préférez ?

Tu veux dire si j'aime la lecture ?

Oui, et faire des recherches sur l'allemand. Vous avez écrit un travail là-dessus ?

J'ai fait ça après mes études parce que j'avais envie d'écrire un travail sur la littérature et les langues. C'était donc une occupation en dehors de l'école. C'était bien aussi, mais c'est surtout bien d'être ici, dans le cadre de l'école, pour pouvoir parler de tout ça avec les élèves.


Interview : Alina, Anastasia et Emilia
Dessins : Alina, Anastasia et Emilia
Textes et dessins © Grand méchant loup