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Sauver la forêt amazonienne

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Carte de l'europe avec une Indienne d'Amazonie qui s'engage pour les droits des peuples de la forêt tropicale

Les points communs entre le climat et les Indiens d'Amazonie

Une visite guidée de l'exposition "L'Amazonie. Un paysage culturel indien" faite par Clarita Müller-Plantenberg avec les jeunes reporters du Grand méchant loup (2ème partie)

Environ 400 peuples différents vivent dans la forêt amazonienne. Cette immense région (environ 10x la France) renferme de nombreuses matières premières très précieuses et attirent donc beaucoup de gens, en particulier beaucoup de grandes entreprises qui veulent tirer profit de ces richesses.

Ce qui menace la forêt amazonnienne etBei der Ausstellung Amazonien. Eine indianische Kulturlandschaft mit Clarita Müller-Plantenberg und den Kinderreportern des Bösen Wolfs

La déforestation
La déforestation sert d'une part aux grandes entreprises publiques ou privées à gagner de l'argent avec des bois tropicaux précieux. D'autre part, elle fournit des espaces pour de vastes plantations, en particulier pour les monocultures telles que les plantations de palmiers à huile et la culture du soja ou pour l’extension des pâturages.
Les pesticides
Les nouvelles plantations sont largement pulvérisés par de nombreux pesticides. Le vent les répand et entraîne ainsi une pollution des sols et cultures avoisinants. Cela touche tout le monde, les plantes, les animaux et les humains. Il apparaît de nouvelles maladies, les anciennes espèces de fruits et légumes sont attaqués. à cela s'ajoute le changement climatique dû à la déforestation. Les produits cultivés par les habitants de la forêt moisissent ou se dessèchent.
Les barragesJeune Indien pêchant et chassant
Les barrages sont construits pour produire de l'énergie grâce à l'eau des rivières. Ils détruisent cependant les lieux de vie (l'habitat) des peuples autochtones. Ceux-ci ont besoin de l'eau de la rivière, se baignent dans la rivière, y pêchent, vont en bateau aux villages les plus proches.
La pollution de l'eau
Les barrages bloquent l'eau, les troncs d’arbres et les plantes pourrissent, formant du méthane.
Les chercheurs d'or du nord-est du Brésil lavent le sable en y ajoutant du mercure, une substance très toxique permettant de séparer l’or plus rapidement du sable. Le mercure est présent dans le poisson que les gens mangent, dans les paniers ... Cela rend les gens malades.

La lutte des peuples autochtones

Les Indiens se satisfaisaient de leur mode de production. Ils disent : nous vivons en paix, nous avons une grande biodiversité capable de nous fournir assez à manger. Et voilà des gens venant de l'extérieur qui veulent gagner beaucoup d'argent dans les plus brefs délais en détruisant la forêt, sans en voir les conséquences.
La constitution du Brésil de 1988 reconnait le droit des Amérindiens à leur territoire. Depuis les années 1990, ils délimitent leur territoire, ce qui signifie qu’ils laissent des bornes dans le sol lorsque le tracé de la frontière change. Il existe donc une frontière visible qui peut être défendue, mais c'est une tâche difficile à remplir. Les droits obtenus par les Indiens sont conformes aux droits internationaux. Ils peuvent donc en théorie décider de ce qui se passe sur leur territoire. Mais généralement, dans la pratique, personne ne s'en soucie.

Avec quoi se battent-ils?
Au début, certains peuples qui n’avaient jusqu'à là aucun contact avec d’autres, se battaient avec leurs armes, donc avec des sarbacanes et des lances. Mais c'était l'exception.
Il n'y a pas de lutte armée. Ils ont organisé d'immenses marches dans la capitale. Ils se sont assis dans la rue et ont réclamé leurs droits. Souvent, les gouvernements n'y ont pas vraiment porté attention, car derrière se cachaient des interêts économiques très importants. Leur mode de combat, c'était la manif. Ensuite, ils ont cherché des alliés et les ont trouvés. Deux porte-paroles AmerindiensParmi eux, il y a des juristes qui peuvent faire pression sur le gouvernement en lui rappelant les droits des Indiens fixés dans la constitution.
Ils ont leur propre porte-parole, autrefois réservé seulement à l’église et à l’armée, et ils ont leur propre bateau pour amener sur le marché leurs produits sans qu'on leur dicte leurs prix.
Mais ils sont souvent assassinés par des gens qui font le commerce du bois et qui veulent s'accaparer les zones leur appartenant. Là est le problème. Pour les soutenir, nous avons créé l'Alliance sur le climat des villes européennes avec les organisations de peuples autochtones des forêts tropicales.
Les femmes autochtones font des études, certaines deviennent avocates pour défendre les droits de leurs peuples. Elles Les femmes autochtones font des étudies, certaines deviennent avocates pour défendre les droits de leurs peuplesluttent depuis 15 ans contre les forages pétroliers et les grands barrages. A présent, elles sont toutes très bien organisées.
Un exemple de combat du peuple Asháninka
Clarita Müller-Plantenberg zeigt eine Tafel mit indigenen Frauen, die um die Rechte der Bewohner des Regenwaldes kämpfen Ils se sont battus contre la construction d'un grand barrage au Pérou, ils voulaient montrer qu'ils peuvent riposter. Trois femmes autochtones ont été particulièrement actives, surtout Ruth Buendia Mestoquiari. Elle est allée à Washington avec le soutien de la ville de Munich. Elle est allée voir des organisations de défense des droits humains qui lui ont prouvé qu'elle et son organisation avaient raison. Elle est mère de 5 enfants et a mené cette lutte pour que ses enfants aient un avenir. Pour ce combat, elle a reçu un prix environnemental. C'était très difficile pour elle, il y avait la guerre au Pérou, beaucoup de gens ont été tués, même son père.

Comment peut-on aider les peuples d'Amazonie

Par des actions concrètes
Par exemple, Il y a 19 peuples vivant à la frontière entre la Colombie et le Venezuela (dans un territoire aussi grand que  la Bulgarie). Grâce à leur alliance avec les villes autrichiennes, ils ont pu lancer de nouveaux projets, entre autres, la création d'écoles.
Aujourd'hui, les peuples autochtones s'intéressent à l'énergie solaire. Celle-ci leur permettrait d'être moins dépendants de l’achat de carburant pour les centres de santé et les écoles, mais aussi les bateaux à moteur.
L'existence d'un fonds d'aide juridique est également très importante. Cet argent pourrait servir à payer les frais d'avocats pour la défense de leurs droits à un niveau national et international.
En soutenant les écoles
Il est important que les enfants aillent à l'école tout en restant habiter avec leurs parents dans la forêt.
Il est important que les enfants aillent à l'école tout en restant habiter avec leurs parents dans la forêt.Il s'agit d'apprendre aux enfants ce qui est bon et surtout bon à quoi, en leur montrant un rapport direct avec leur environnement. Que peut-on faire avec cette plante ou cet arbre ? Par exemple, construire un bateau ou teindre les ponchos avec l'écorce. Une plante est bonne pour combattre le cancer car elle contient de la quinine. L'école est donc aussi là pour leur faire connaître la nature  et la forêt amazonienne.
Il existe maintenant des écoles bilingues où sont enseignées la langue du pays (le portugais au Brésil et l'espagnol dans les autres pays d'Amérique du Sud) et la langue locale. Les peuples autochtones (environ 400) qui vivent en Amazonie parlent en partie des langues très différentes. Cela signifie que les enseignants doivent toujours maîtriser la langue nationale et la langue locale de l'école. Ceci est très important car chaque langue dispose de termes très exacts et différents surtout en ce qui concerne la nature.
C'est l’Autriche qui apporte ce soutien aux écoles bilingues.

En tissant des liens
Il est important que les gens puissent utiliser les nouvelles technologies pour pouvoir se défendre. Les peuples autochtones sont maintenant non seulement en réseau les uns avec les autres, mais aussi à un niveau international.
L'aide apportée se manifeste sous différentes formes : des dons de pays ou de villes, des événements internationaux, des reportages dans la presse ou en ligne pour que les gens obtiennent des informations sur l'Amazonie et sur ce qui s'y passe.

À propos de l'expositionDépliant de l'exposition sur l'Amazonie
Nous sommes allés à une exposition à Berlin où nous avons beaucoup appris sur la situation des habitants de la forêt amazonienne et les relations existantes entre droits de l'homme, climat et diversité. Les photos de l'exposition ont été réalisées par de nombreuses personnes, à l'origine par un groupe d'étudiants de l'Université de Kassel, puis par d'autres personnes ayant coopéré avec des peuples autochtones.

Nos commentaires sur l'exposition

Nous avons trouvé tout cela très intéressant. Ces théories des Indiens sur la nature et sur la manière dont ils vivent consciemment en accord avec elle sans la détruire. Par exemple, l'histoire de transporter des graines sur soi et de les planter afin d'avoir de la nourriture pour le retour. Ce qu'on prend, on le remplace. Ou leur manière de chasser avec un arc énorme.
Mais aussi leur façon de se battre pour leurs droits sans utiliser d'arme. Et que par le combat, ils communiquent maintenant encore plus avec les autres peuples.
C'était aussi intéressant de voir leurs peintures corporelles. Et que cela leur sert à reconnaître de quelle tribu ils viennent, qu'ils se sentent plus forts avec mais aussi qu'elles servent à éloigner les moustiques.

Ces photos et ces infos à ce sujet nous ont donné envie d'aller en Amazonie. Et aussi de devenir amis avec ces gens. Un grand merci à Clarita Müller-Plantenberg.

Texte: Caspar, Cécilia, Claire, Gaspard et Théophile
Dessins : Caspar, Cécilia, Claire, Gaspard et Théophile
Texte, photos et dessins : © Grand méchant loup | Böser Wolf Juin 2019
Photo avec les enfants d'Amazonie: © Eliane Fernandes Ferreira
Indianerin aus Amazonien

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